À paraître

30 octobre 2025 (Déjà paru).

Pourquoi la critique est-elle à court de carburant ? Texte inédit en français de Bruno Latour. Traduction depuis l’anglais de Renaud-Selim Sanli et Déborah Brosteaux. Introduit par Didier Debaise et postfacé par Alice Mortiaux.

Dans ce texte majeur de 2004, inédit en français, Bruno Latour s’inquiète de l’essoufflement de la critique : en se donnant pour tâche de déconstruire toutes les illusions, elle finit pour nourrir un état de scepticisme généralisé et renforcer ce qu’elle combat. Il propose de repeupler nos manières de penser la puissance des faits, tissés d’activités hétérogènes et d’intérêts pluriels. Un plaidoyer théorique essentiel à l’heure où les pouvoirs réactionnaires se réclament de la post-vérité. Didier Debaise explore la puissance politique de cette démarche conceptuelle, et Alice Mortiaux montre à quelles conditions l’activité critique peut se défaire de ses effets destructeurs au profit de nouvelles formes de rationalité.

20 février 2026

Le second mandat de Trump marque la consolidation d’un fascisme inédit, né de la Silicon Valley, autour d’une galerie baroque allant d’Elon Musk à Curtis Yarvin en passant par Peter Thiel. Le philosophe Norman Ajari décrypte leur vision « archéofuturiste » : culte de la technoscience et des hiérarchies antiques au profit d’une élite économique et raciale de PDG-rois. Si les véhicules du fascisme du XXᵉ siècle furent le parti et l’État, celui du XXIᵉ siècle pourrait bien être l’entreprise. Les mégacorporations totalitaires cyberpunk semblent sortir de leur réalité alternative pour faire effraction dans la nôtre. « Technofascisme » : tel est le nom de ce nouveau rêve de la suprématie blanche.

En cours

Puissances et esthétiques du monde noir
Prendre à revers les affects blancs
de Véronique Clette-Gakuba

Préoccupé par une critique de la race du point de vue de l’esthétique, ce livre approfondit les liens entre les affects et les percepts modernes constitutifs de l’anti-Noirceur. Ici, la peur du Noir, que ce soit la peur des corps noirs, d’un continent et des régions du monde supposés s’y rapporter mais aussi la peur des ténèbres et des éléments naturels que la modernité ne peut maîtriser sont vues comme un tout. Semblable à la peur fantasmée d’une nature qui en viendrait à se retourner contre l’homme, la peur du Noir, ou le régime de l’anti-noirceur, lui aussi en appelle des gestes de domptage, de domestication et d’appropriation. Le domptage et la domestication posés comme étant particulièrement prégnants dans les domaines de l’art et de la culture, le livre de Véronique Clette-Gakuba analyse la manière dont des trajectoires d’artistes noirs localisés à Bruxelles, des productions esthétiques et des œuvres participent à la constitution d’un monde noir, un monde qui analyse, agit, déploie, ici ou là, ses puissances.

  • Un Manifeste Hacker de McKenzie Wark (nouvelle version) avec une préface inédite de McKenzie Wark et introduit par Peggy Pierrot – Avril 2026. Co-édition avec les éditions de la Rue Dorion au Québec.
  • Puissances et esthétiques du monde noir. Prendre à revers les affects blancs de Véronique Clette-Gakuba – octobre 2026.
  • Cruel optimism de Lauren Berlant. Co-édition avec les éditions de la Rue Dorion au Québec – printemps 2026-début 2027.
  • Recueil de textes fondateurs de l’afropessimisme (Spillers, Hartman, Motten, Warren, Curry, Wilderson, Sexton et Ajari). Recueil co-dirigé par Véronique Clette-Gakuba, David Jamar, Aymar Bissoka, Norman Ajari, Nordine Saïdi et les éditions Météores.
  • L’émeutier et la sorcière de Olivier Marboeuf.