À paraître

« Le minimum que puisse faire un psychiatre est de libérer le délire sous-jacent qui l’a attiré vers cette profession morbide de voyeur ».

Je ne serai plus psychiatre de Gérard Hof.
Prévu pour le 17 novembre 2023

Gérard Hof, comète radicale des années 60-70 en France. D’abord interne en psychiatrie après 1968 à Lyon, il sera radié par le conseil de discipline. Il co-fondera à la suite le Groupe Information Asile (72), mais aussi le Front Homosexuel d’Action Révolutionnaire (71) avec F. d’Eaubonne dont il restera très proche. Ils plastiqueront ensemble la centrale nucléaire en construction de Fessenheim (75). Inspiré par le groupe de patients révolutionnaires de Heidelberg en Allemagne, le SPK, qu’il fréquentera, Hof nous livre dans Je ne serai plus psychiatre (76) une trajectoire drôle et incisive de son parcours de radicalisation contre l’institution.

Le livre sera accompagné d’archives.

(Couverture non définitive – Vincent Penanguer)

L’émeutier et la sorcière
Olivier Marboeuf
Prix : 15€
ISBN : 978-2-9602887-0-4
Date de sortie : Reporté.

En revisitant un article écrit en 2012, Olivier Marboeuf poursuit le tissage d’une approche visionnaire de l’émeute comme forme de transmission, d’émancipation et geste abolitionniste. L’émeute s’affranchit ici de son image d’une simple réponse violente aux injustices. Elle dessine une véritable veillée où se recompose une collection d’archives et de savoirs minoritaires et où devient possible un « devenir sorcières » des corps sans nom de l’Empire.

En cours de travail

Printemps 2024.


The Principle of Unrest. Capital Moves, suivi de Of Microperception and Micropolitics de Brian Massumi. Traduction de Thierry Drumm.

Brian Massumi est un philosophe canadien. Il est aussi le traducteur de Lyotard, Deleuze et Guattari. Ses travaux articulent l’empirisme radical de William James à une pensée de l’événement, de l’économie et du politique. Il est l’auteur de livres traduits en français L’économie contre elle même. Vers un art anticapitaliste de l’événément (Lux), Ce que les bêtes nous apprennent de la politique (Dehors) et Ontopouvoir (Presses du Réel).

Premier trimestre 2024

Histoire de l’Anus de Quentin Dubois.

Anus est un nom qui évoque : désir, dos courbé, disjonction, dette, sed non satiata.
Et pour qu’Anus s’établisse en creux, il y a eu un événement.
Une mise hors-champ.

Ancré dans l’histoire de la cruauté, celle de la civilisation, cet essai explore le siège d’impulsions; trou d’où émane toute une puissance de destruction et dont la privatisation, première de toutes celles qu’opéra le capitalisme, infondait le corps civilisationnel.

Histoire de l’Anus s’écrit contre l’impuissance, dans le refus d’une vision endeuillée et d’une théorie
crucifiée sur elle-même. Il s’agit de se tenir dans la disjonction.
Et se tenir dans la disjonction, c’est tout sauf se mettre hors du monde ou en retrait, ni même dans ses
interstices. Mais s’engager dans une pratique du simulacre qui doit désactiver les récits de perte tout autant que les totalités utopiques. C’est la négativité, entendue à partir de ses régimes d’efficacité – destructifs –, qui se trouve convoquée, à la limite de la frénésie et de l’(auto-)abolition.
Disons : l’exigence de penser à nouveaux frais un vitalisme qui confère à la négativité une place décisive dans le problème de l’organisation.

Ce livre reprend le projet d’une économie libidinale où s’interprètent et s’expriment les impulsions venues d’Anus dans l’élaboration des nouvelles politiques vitalistes, animées d’un vouloir plénier. De Dennis Cooper à Tertullien, de Pierre Guyotat à John Law, il s’y opère des retournements qui, en simulant, portent à l’effondrement sans la possibilité de reproduire.